La fuite des talents - Partie 3

JO 2024

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10.10.22

Des propositions

Les clubs doivent entamer ou poursuivre leurs efforts sur l'amélioration des conditions de la performance.

Le suivi sportif et socio-professionnel.

Victor Charlet considère qu’il ne faut pas partir trop tôt mais « seulement quand tu es au-dessus des autres ». Aymeric Bergamo ajoute qu'il faut laisser le temps au joueur de faire ses preuves avant de tenter l'aventure à l'étranger. La direction technique nationale en relation avec le club a une mission d'accompagnement  à laquelle on pourrait ajouter un réelle stratégie fédérale de gestion du parcours du sportif de haut niveau. On pourrait proposer de :

-         Bloquer les départs vers la Belgique des jeunes internationaux avant 22 ou 23 ans c’est-à-dire 1 ou 2 saisons après la catégorie – 21 ans avec une évaluation des performances sportives continue.

-         Favoriser un retour au club (exemple du LHCM avec Viktor Lockwood) ou de conserver ses joueurs (exemple du CAM avec Corentin Sellier) en utilisant les dispositifs* créés pour les sportifs de haut niveau.

Renforcer l’expertise.

Yohanna, Jean-Baptiste et Victor relèvent tous les 3 la nécessité de la qualité de l’encadrement et donc des entraînements et du coaching. Nous proposons la mise en place d'un plan pour la formation des entraîneurs de haut niveau et des missions annexes. Nous avions commencé à le faire en couplant le Coaching Performance avec la formation des analystes vidéo. Visiblement une action malheureusement abandonnée. Nous retenons 4 axes.

-         Sensibiliser les internationaux en activité ou en reconversion (et ceux de niveau Elite) vers l’activité d’entraîneur en s'inscrivant aux formations d'Etat: nous en avons quelques-uns mais pas assez !

-         Mettre en place un réel parcours de l’entraîneur de haut niveau : les formations FEH/FIH et les formations à l’étranger (avec la Belgique par exemple), mais aussi l’immersion à l’étranger ou l’apport d’expertises en conventionnant avec une fédération (exemple de la convention avec Gerold Hoeben et la KNHB en 2014). L’accompagnement continu des entraîneurs est un réel challenge.

-         Créer des postes d’Entraîneurs Haut Niveau en club aidés par l’Agence Nationale du Sport (dispositif de 2021).

-         Structurer les staffs en ciblant progressivement les priorités : analyste vidéo, manager, kiné, coach adjoint, préparateur physique … 

Structurer les clubs

Là encore, le message de nos internationaux est clair. Les clubs français ne sont pas assez organisés pour la performance. Il semble indispensable de

-         Créer une cellule haut niveau en club visant les missions suivantes : besoins en installations et matériels sportifs, mobilisation des mécènes et des sponsors, quête des subventions et suivi des dispositifs d’accompagnement des SHN.

-         Mettre en place un directeur technique, réel professionnel et ex-joueur de haut niveau comme c’est le cas déjà dans certains clubs. 

* 1 sportif = 1 solution. Il s’agit des conventions d’insertion professionnelles (CIP), des emplois SHN, des postes AFDAS SHN +,des aménagements d’études, des différents dispositifs de financement de l’ANS ou des territoires, telles les aides personnalisées, les Teams régionales, les postes aménagés, le mécénat d’entreprise ou les contrats d'image, l’Armée des Champions, l'équipe Police Nationale (nouveau dispositif), les Douanes, les postes réservés INSEP.

Pour les entraîneurs : le dispositif Sésame (Région), emplois d’entraîneurs de haut niveau (avec ANS)

Jean-Baptiste Forgues a suivi une formation adaptée aux SHN à l'INSA Lyon.

Crédit © Philippe Demaret

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